J’ambitionne de réaliser prochainement toute une série d’articles sur le cycle féminin : son fonctionnement avec les différents acteurs (les hormones impliquées et les organes concernés), mais aussi les troubles du cycle féminin et les pathologies associées comme par exemple le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK). Je vous propose de commencer dès à présent avec un petit focus sur l’anatomie féminine : le système reproducteur féminin.
Mon objectif est d’exposer certains sujets, parfois peu expliqués, et de vous amener à être acteur de votre santé. Je sais que vous vous posez des questions sur certains symptômes que vous rencontrez ou sur des pistes de traitements ou de soins (et vous avez raison !). Vous êtes en demande d’informations. A mon échelle, j’aimerais y répondre en créant ces articles comme des supports éducatifs.
L’intimité féminine est complexe à comprendre car il y a une seulement une toute petite partie visible (c’est la vulve, sujet développé en première partie d’article).
Le reste est caché à l’intérieur de la femme (thème abordé en seconde partie d’article).
1. Anatomie féminine, vue de l’extérieur : la vulve
La vulve fait référence aux organes génitaux externes de la femme.
Elle est composée entre autres des structures suivantes :
- les grandes lèvres : 2 replis cutanés recouverts de poils.
- les petites lèvres : 2 petits replis cutanés, dépourvus de poils qui contiennent de nombreuses glandes responsables de la lubrification.
- le clitoris : il a une partieexterne et une partieinterne (voir le schéma ci-dessous). Il est très sensible aux stimulations, c’est un acteur fondamental dans leplaisir féminin.
- La partie externe se voit à l’œil nu, c’est la partie « visible de l’iceberg » qu’on appelle : le gland du clitoris.
- La partie interne est invisible et se poursuit à l’intérieur de l’intimité en suivant les parois vaginales, c’est la partie « immergée de l’iceberg ».
On sait aujourd’hui que les orgasmes féminins sont atteints par stimulation du clitoris (que ce soit la partie interne ou externe). La distinction entre « orgasme clitoridien » et « orgasme vaginal » est obsolète : dans tous les cas, c’est bien le clitoris qui réagit ! On sait également que la grande majorité des femmes ont besoin d’une stimulation externe pour atteindre l’orgasme.
Si le sujet vous intéresse, je vous recommande le génialissime site de Charline ainsi que son compte Instagram @orgasme_et_moi qui aborde en détail cette thématique.
- l’orifice vaginal : c’est « la porte d’entrée » vers le vagin.
- l’orifice urétral : c’est par là que l’on urine.
Il y a donc bien 2 conduits distincts : un pour faire pipi et un autre pour le plaisir féminin, les menstruations (les règles), la reproduction, l’accouchement …
- De part et d’autre de l’orifice vaginal, il y a des glandes (elles sont invisibles à l’œil nu) : lors de l’excitation sexuelle, elles sécrèteront un mucus, permettant ainsi une meilleure lubrification.
Si vous êtes une femme, que vous n’avez jamais observé votre intimité et que vous êtes curieuse, je vous recommande vivement de vous munir d’un petit miroir de poche et de regarder entre vos jambes. Essayez de repérer tous les éléments cités précédemment. Il n’y a rien de « sale » ou de « malsain » à observer son anatomie. C’est votre corps, vous avez le droit de vous y intéresser et de savoir comment il fonctionne. Les hommes ont la chance eux d’avoir un organe « externe », beaucoup plus visible et accessible que nous. Depuis leur plus jeune âge, ils peuvent le regarder en détail, ne serait-ce que pour aller uriner par exemple.
D’autre part, je tiens à préciser que j’ai représenté ici une proposition d’anatomie féminine mais bien sûr les formes de vulve sont très variées ! Les lèvres peuvent être + ou – grandes, symétriques, colorées, poilues, etc. Certains films pornographiques montrent un « standard » d’anatomie féminine et véhiculent de fausses idées. Ne rougissez pas de votre intimité si elle ne correspond pas à ces « normes » du corps féminin. La beauté est aussi dans la diversité.
Maintenant que l’on a bien décrit les organes génitaux externes de la femme, je vous propose d’imaginer porter des lunettes magiques super soniques qui permettraient de voir à travers les tissus de la peau.
2. Système reproducteur, vue de l’intérieur : les ovaires, les trompes, l’utérus et le vagin
Grâce à nos supers lunettes, on pourrait observer les organes ci-dessous :
- Les ovaires : ils sont situés de part et d’autre de l’utérus et ont la taille d’une petite noix. Ils contiennent de nombreux follicules « dormants ». En théorie, chaque mois, un follicule va grandir, mûrir et expulser l’ovule qu’il contient. C’est ce qu’on appelle l’ovulation. Elle a lieu 1 fois par mois, en milieu de cycle. Les ovaires produisent également des hormones : retenons en particulier les œstrogènes et la progestérone.
- Les trompes : Elles vont également par paire et sont situées de part et d’autre de l’utérus. Lors de l’ovulation, l’ovule est expulsé en dehors de l’ovaire. Il se retrouve dans la trompe. S’il y a un rapport sexuel, les spermatozoïdes vont emprunter le « tunnel » des trompes pour rejoindre l’ovule. C’est la fécondation. L’ovule fécondé (l’embryon) empruntera à son tour la trompe pour rejoindre l’utérus.
- L’utérus : il a la taille et la forme d’une poire renversée. C’est un organe de passage, emprunté par les spermatozoïdes, pour rejoindre l’ovule (qui est dans la trompe). L’utérus est aussi le lieu d’implantation de l’embryon (si l’ovule a été fécondé). C’est ici que le fœtus va se développer au cours de la grossesse. C’est en quelque sorte le « petit nid douillet » du futur bébé. Lorsque l’ovule n’est pas fécondé, l’utérus est également le lieu du flux menstruel (les règles).
La partie la plus étroite de l’utérus s’appelle le col utérin et débouche sur le vagin.
A la manière d’un oignon, l’utérus est composé de plusieurs couches :
- La couche interne s’appelle l’endomètre. Elle est constituée de plein de petits vaisseaux sanguins. Si l’ovule n’est pas fécondé (il ne s’implante donc pas dans l’utérus), une partie de l’endomètre va s’éliminer sous forme de saignement menstruel. A chaque nouveau cycle, après les règles, une nouvelle couche sera créée pour permettre une éventuelle future grossesse (recréer le « petit nid douillet »).
- La couche intermédiaire s’appelle le myomètre : il est constitué de plein de fibres musculaires. Parfois, quand la femme a ses règles, elle peut ressentir une certaine « douleur », c’est généralement à cause des contractions du myomètre qui sont parfois intenses ou prolongées et qui appuient contre le nerf voisin.
Lors du travail de l’accouchement, c’est grâce aux contractions de cette couche que le bébé peut être expulsé hors de l’utérus.
- La dernière couche, la couche externe, s’appelle le péritoine.
- Le vagin : on peut le comparer à un « tunnel », de 10 cm de long, qui s’étend depuis l’extérieur du corps (cf. Schéma de la vulve) jusqu’au col utérin. Pendant l’acte sexuel, c’est la partie du corps de la femme qui accueille le pénis de l’homme. C’est aussi par le vagin que le flux menstruel s’écoule ou que le bébé sort lors de l’accouchement.
Je précise qu’il n’est pas obligatoire d’avoir une « pénétration vaginale » pour avoir une vie sexuelle épanouie. La pénétration vaginale n’est pas forcément l’apogée ou la finalité de l’acte sexuel d’un couple hétéro. Il existe de multiples façons de faire l’amour.
J’espère que cet article sur le système reproducteur féminin vous a plu.
Crédits illustrations :
illustration de couverture : lien
photo clitoris : lien
système reproducteur féminin : lien
Sources : Livre : Le TORTORA (5e édition) par le Professeur de Biologie, Gerard J Tortora
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