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Santé

Syndrome Prémenstruel – Symptômes, Causes, et Gestion

Le Syndrome Prémenstruel ou SPM correspond à un ensemble de symptômes physiques ou psychiques précédant les menstruations. Suivant les femmes, les symptômes peuvent être pénibles ou complétement handicapants et reviennent de manière cyclique.

Plus d’1/3 des femmes seraient concernées par le SPM.

Dans la majorité des cas, les symptômes se manifestent environ une semaine avant les règles et disparaissent avec leur apparition. D’autres cas de figures sont également possibles avec des symptômes survenant une dizaine de jours avant les menstruations, ou encore de façon plus prématurée, autour de l’ovulation, impliquant ainsi un SPM sur une durée prolongée.

Pour améliorer votre équilibre hormonal, n’hésitez pas à prendre RDV en naturopathie, en complément de votre suivi médical conventionnel.

SPM et cycle féminin

Les causes du Syndrome Prémenstruel

Les causes précises du SPM ne sont certainement pas toutes encore élucidées mais on peut toutefois retenir :

  • Les fluctuations hormonales survenant au cours du cycle féminin et notamment la chute des hormones féminines en fin de cycle
  • Un déséquilibre dans la balance entre les œstrogènes et la progestérone : un excès d’œstrogènes par rapport à la progestérone
  • Des prédispositions génétiques
  • D’éventuelles carences en sérotonine, magnésium ou calcium
  • Un excès d’aldostérone, une hormone impliquée ici dans la rétention d’eau
VARIATIONS HORMONALES CHEZ LA FEMME & SYNDROME PREMENSTRUEL

Les symptômes du Syndrome Prémenstruel

Symptômes physiques du SPM les plus fréquents :

  • Tensions dans les seins (mastodynie)
  • Prise de poids avec rétention d’eau
  • Maux de tête et migraines
  • Insomnies
  • Douleurs pelviennes
  • Douleurs musculaires (bas du dos en particulier)
  • Crampes
  • Troubles digestifs (douleurs, ballonnements, diarrhée, constipation)
  • Acné
  • Fatigue prononcée

Symptômes psychiques du SPM les plus fréquents :

  • Irritabilité
  • Déprime
  • Hypersensibilité
  • Agressivité
  • Anxiété
  • Colère
  • Difficulté de concentration
  • Fringales, envie de sucre, compulsion alimentaire

Diagnostic du SPM

Le diagnostic du SPM repose sur la clinique, c’est-à-dire sur les symptômes physiques ou psychiques que vous aurez pu identifier au cours de votre cycle. Le diagnostic peut être réalisé par votre médecin ou gynécologue par exemple.

Le SPM ne doit pas être confondu avec le TDPM (Troubles Dysphoriques PréMenstruels) qui est plus rare (5% des femmes) mais beaucoup plus grave. Le TDPM est une sorte de SPM « carabiné » dont les répercussions perturbent le travail, les activités sociales ou les relations avec l’entourage. Les femmes peuvent perdre tout intérêt pour leurs activités habituelles et certaines sont plongées dans une dépression cyclique avec parfois des pensées suicidaires. Si vous rencontrez ces symptômes, parlez-en avec votre professionnel de santé.  

Mieux comprendre le SPM et les imbrications hormonales

La diminution de la progestérone

En fin de cycle, la progestérone diminue. Or, cette hormone a une action diurétique, sédative, anxiolytique et relaxante. La baisse de la progestérone peut donc expliquer en partie la rétention d’eau, l’irritabilité et les troubles de l’humeur.

La diminution des œstrogènes

En fin de cycle, les œstrogènes aussi diminuent. Or, ils ont une action sur notre cerveau et en particulier sur un neurotransmetteur, la sérotine, qui a une action sur notre humeur. La baisse des œstrogènes peut donc en partie expliquer l’humeur fluctuante, les fringales et envie de sucre liées au SPM. La prise d’aliment sucré favorisant la synthèse de sérotonine.  

Le déséquilibre entre œstrogènes et progestérone

J’en parle très souvent ici, certaines femmes présentent un déséquilibre entre les œstrogènes et la progestérone. C’est le bon équilibre entre ces 2 hormones qui assure l’équilibre hormonal global. Ainsi, même si ces deux hormones chutent en fin de cycle, il arrive qu’il y ait tout de même un « excès » d’œstrogènes par rapport à la progestérone. Formulé d’une autre façon : la progestérone est tellement effondrée par rapport aux œstrogènes que cela crée une dominance en œstrogènes (hyperœstrogénie relative). Ce terrain d’hyper œstrogénie peut expliquer les seins douloureux et la rétention d’eau dans le SPM.

Les facteurs de risque du SPM ?

Les facteurs de risques seront les éléments qui auront tendance à augmenter l’imprégnation oestrogénique chez la femme et à l’inverse à diminuer la progestérone.

On peut donc citer entre autres :

  • le surpoids et l’obésité
  • le tabac
  • la consommation excessive de café ou d’alcool
  • le stress chronique
  • une santé thyroïdienne fragile 
  • l’exposition aux perturbateurs endocriniens

Les traitements médicaux du SPM

Lorsque les mesures d’hygiène de vie ne permettent pas d’adoucir suffisamment le SPM, le médecin pourra vous proposer des médicaments allopathiques pour minimiser les symptômes, suivant les symptômes rencontrés. On peut citer par exemple :

  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : en cas de douleurs, maux de tête ou crampes
  • la pilule contraceptive en continu pour stopper les variations hormonales
  • les diurétiques pour lutter contre la rétention d’eau (spironolactone)
  • les anxiolytiques et antidépresseurs pour agir sur l’humeur et l’anxiété
  • une complémentation en progestérone bio identique sous forme de crème ou d’ovule par voie intra vaginale

Ces traitements n’agissent pas sur la cause du problème mais permettent de soulager certaines femmes qui ont des symptômes trop envahissants et pour lesquels l’hygiène de vie n’a pas apporté de solution suffisante.

La bonne nouvelle, c’est que dans la grande majorité des cas, l’hygiène de vie suffit à dire adieu au SPM !

Comment améliorer naturellement le SPM ?

Recommandations générales pour adoucir le SPM

Bien entendu, la prise en charge du SPM est complexe et doit être individualisée suivant le profil de chaque femme.

Je peux toutefois vous proposer quelques recommandations :

  • Durant cette période de seconde partie de cycle, apprenez à RALENTIR. Bien sûr, c’est souvent plus facile à dire qu’à mettre en pratique ! Prévoyez davantage de plages de repos, faites éventuellement une sieste l’après-midi lorsque cela est possible.
  • Continuez de pratiquer une activité physique adaptée : l’activité physique reste recommandée durant cette période mais privilégiez des sports « doux ».
  • Ménagez votre sommeil : minimum 7h30 de sommeil/nuit
  • Réalisez des exercices de relaxation : cohérence cardiaque, méditation, etc.
  • Si vous faite de la rétention d’eau, limitez l’excès de sel dans votre alimentation. Celui-ci est particulièrement présent dans les plats préparés industriels, la charcuterie ou le fromage par exemple. A l’inverse, ne limitez pas votre consommation d’eau (au contraire !)   
  • Privilégiez une alimentation anti-inflammatoire durant cette période : soit une alimentation pauvre en produits transformés, alcool, café et sucres raffinés et à l’inverse une alimentation riche en céréales complètes, fruits et légumes et oméga 3 (poissons gras et huile de colza).
  • Une complémentation peut facilement être mise en place sans contre-indication majeure avec le magnésium, la vitamine B6, les huiles de bourrache onagre et la vitamine D. Demandez conseil à votre professionnel de santé.

Ce que nous pourrons approfondir ensemble pour améliorer votre SPM de façon durable, lors d’une consultation

J’accompagne de nombreuses femmes vers un meilleur équilibre hormonal. Ensemble, nous pourrons identifier l’origine précise du SPM : excès d’œstrogènes ou déficit de progestérone ? Mauvaise détox des œstrogènes, ce qui favorise le contexte d’hyperœstrogénie ? Carence micronutritionnelle ?  Défaut de certains neurotransmetteurs entraînant une fragilité émotionnelle ? Terrain inflammatoire chronique qui creuse davantage les déséquilibres hormonaux ? etc…

Des analyses fonctionnelles peuvent également permettre d’affiner le profil.

Une fois la ou les causes identifiées, nous pourrons mettre en place une stratégie sur mesure.

Suivant la cause identifiée, on pourra par exemple proposer de :

  • Corriger le déficit en progestérone
  • Lutter contre la rétention d’eau grâce à des plantes diurétiques consommées par exemple en tisane
  • Agir sur l’inflammation (douleurs, migraines) de manière plus ciblée
  • Contrôler les troubles de l’humeur et les pulsions alimentaires à l’aide de plantes qui permettent d’améliorer la synthèse de sérotonine
  • Améliorer la détox des œstrogènes

Imaginez ce que nous pouvons accomplir ensemble pour améliorer votre confort et votre bien-être pendant ces moments difficiles du SPM. Réservez dès maintenant votre consultation pour un parcours vers une meilleure qualité de vie.

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